Compagne de Laurent Gerra, Christelle mène une triple vie. Maman de leur petite Célestine, administratrice de France Alzheimer Rhône et soutien très actif de la Fondation pour la recherche sur Alzheimer, elle est aussi le véritable bras droit de l’humoriste préféré des Français. Elle nous reçoit chez Léon de Lyon, véritable institution du bien manger à Lyon, que Laurent Gerra a repris au sortir du covid .
BG: Christelle qu’est-ce qui vous caractérise?
CHRISTELLE BARDET: Je revendique mes origines et mon attachement à Lyon. Je suis Croix-roussienne, petite fille de canut et fille d’imprimeur J’ai passé l’essentiel de ma vie à Lyon où j’ai travaillé dans la presse, puis dans la visite médicale . J’ai rencontré ensuite Laurent Gerra et je suis devenue en quelque sorte son couteau suisse. Je suis la maman de Célestine qui a 3 ans et demi, qui est déjà une source d’inspiration pour son papa. Je suis d’une nature passionnée et j’essaie de me donner à fond pour mes convictions et engagements.
BG: Justement, on vous connaît surtout pour votre engagement dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Racontez-nous.
CB : Mon livre, « Quand Maman plantait des brosses à dents » paru en 2019, retrace notre histoire avec ma maman. Diagnostiquée Alzheimer à l’âge de 56 ans, je l’ai accompagnée quotidiennement. On a vécu ensemble 14 ans d’une aventure en terre inconnue. On ne sait jamais à quoi s’attendre, on n’a pas de boîte à outils . On a passé des moments exceptionnels et de grandes épreuves avec cette maladie que l’on ne connaît pas et qui a de multiples facettes. Dans ce cheminement l’association France Alzheimer a été un grand soutien.
BG: C’est ce qui vous a donné l’envie de vous y investir?
CB : La première fois que j’ai poussé la porte de l’association c’était en 2002. Il y a 22 ans et il n’y a toujours pas de médicaments, ni de guérison. Par contre l’association a un rôle majeur pour informer et accompagner les malades et leurs familles.
BG: Vous avez différentes casquettes dans l’association.
CB : D’abord et avant tout, je prends mon bâton de pèlerin pour mobiliser, informer et parler de cette terrible maladie pour que tous les gens atteints et leur entourage soient mieux accompagnés et se sentent moins isolés. J’essaie de rendre un peu de ce que l’association m’a apporté. Laurent m’aide énormément en m’ouvrant son carnet d’adresses et en donnant de son temps pour promouvoir l’association France Alzheimer, dont je suis administratrice pour le Rhône, ainsi que la Fondation nationale pour la recherche sur Alzheimer.
BG: Vous avez également créé une soirée de gala caritative, au profit de la lutte contre la maladie d’Alzheimer, qui réunit chaque année en novembre au Théâtre des Célestins de nombreux artistes bénévoles.
CB : Je remercie toutes ces personnes très investies dans le soutien à notre association, aussi bien les personnalités, toutes les équipes qui m’aident dans l’organisation et la gestion de cet évènement ainsi que nos sponsors. Cette année encore des centaines de spectateurs étaient au rendez-vous et l’ensemble de la recette a pu être reversée à notre cause.. C’est une petite pierre à l’édifice, mais un coup de projecteur sur cette maladie. Il faut mobiliser, car tout le monde peut être touché et l’on manque de moyens. On a trop tendance à considérer que c’est une maladie de vieux, mais elle touche des jeunes aussi. Nous devons être la génération qui mettra Chaos la maladie d’Alzheimer.
BG: Vous êtes également impliquée avec Laurent Gerra dans la restauration.
CB : Laurent et moi, nous sommes passionnés de vin et de gastronomie. Chaque étape de ses tournées est l’occasion de découvrir ou redécouvrir des bonnes tables, petit bistrot ou étoilé Michelin. Je me demande parfois si le choix des ses tournées n’est pas liée aux adresses des bonnes tables où il veut aller. Plus sérieusement, Laurent a repris Léon de Lyon par fidélité et amitié à la famille Lacombe et par plaisir également. Après un temps de rodage et avec le soutien de l’équipe de Bocuse, on a gagné notre pari. Le Chef Kim Logassi participe grandement à redonner à cette institution ses lettres de noblesse, en réalisant au fil des saisons les meilleures spécialités lyonnaises.
BG: Avez-vous un plat fétiche?
CB : Ma madeleine de Proust c’est le pied de cochon acheté aux Halles de Lyon. Je le mange directement dans le papier !
BG: Un souvenir particulier à table?
CB : Oui, un pique nique en Savoie, en haut de la montagne, avec une vue à 360 degrés. Notre ami, le grand Chef Marc Veyrat nous avait organisé un repas inoubliable.
BG: Avez-vous un secret pour être aussi rayonnante ?
CB : Tous les ans je fais un break total d’une semaine dans le Vercors et je fais un jeûne. Bien sûr dans un établissement spécialisé avec tout l’accompagnement. Je me régénère. Je crois que je ne pourrais plus m’en passer.
BG: Quelles sont les valeurs qui sont essentielles à vos yeux ?
CB : Etre en conformité avec ses convictions. Toutes les petites choses de la vie qui font preuve de respect, d’honnêteté, d’amitié, d’engagement. C’est ce que j’essaie de transmettre en héritage à notre petite Célestine.