Président d’OR en Cash groupe
Le goût de l’exigence. Né le 29 février 1980, Christophe a fêté cette année son anniversaire pour la onzième fois ! Marié avec son amie d’enfance, Valérie, ils ont ensemble trois filles. En 2002 ils s’associent et rachètent des épiceries et bureaux de tabac dans des petites bourgades autour de Lyon. En 2009, une discussion avec un ami bijoutier les convainc du potentiel marchand que représente l’or stocké dans les tiroirs des particuliers. Ils décident de créer « OR en CASH » pour acheter bijoux, pièces et lingots sur le modèle du commerce de proximité. Le succès est au rendez-vous. Christophe et son épouse sont aujourd’hui les plus gros acheteurs d’or aux particuliers. Ils possèdent en propre 108 boutiques à l’enseigne « OR en CASH ». A court terme, ils visent 350 boutiques pour avoir un maillage national et être à moins de 30 kilomètres de tous les Français.
BG: Comment vous définissez-vous ?
CG : Je suis un commerçant et fils de commerçant. J’aime gérer la relation client, être à l’écoute et apporter du conseil. Baigné dans l’épicerie familiale depuis mon enfance, le sens du client est dans mon ADN. Beaucoup de gens rentrent dans un commerce sans savoir ce qu’ils veulent. ll faut les guider, les accompagner, susciter l’envie. On peut rentrer pour une tablette de chocolat et ressortir avec un bouquet de fleurs. Ce sont les fondamentaux qu’appliquent aujourd’hui nos 230 collaborateurs.
BG: Quel est votre parcours?
CG : Après mon Bac pro en 1999, je suis embauché par Casino comme mes parents. Pendant 3 ans je suis gérant itinérant, remplaçant les gérants pendant leurs congés. Casino me propose en 2002 de racheter une épicerie en Isère à Corbelin. Je m’associe alors avec ma meilleure amie qui allait devenir mon épouse et la mère de nos trois filles. En 2007 nous ouvrons à trois kilomètres une autre épicerie, avec tabac et loto avec mon meilleur ami. Quelque temps après nous achetons une nouvelle épicerie ans l’Ain et notre deuxième bureau de tabac situé dans notre village de Corbelin. En décembre 2008, je tombe sur une annonce dans notre revue professionnelle Losange. Une société allemande propose aux buralistes de profiter de leur commerce pour acheter l’or des particuliers. Mon épouse en parle avec un ami bijoutier et le projet paraît séduisant. Nous saisissons l’opportunité, c’est ainsi que démarre « OR en CASH » à Corbelin, un village de 1700 habitants. Rapidement nous ouvrons à Voiron, Bellecour et Bourgoin. Aujourd’hui l’enseigne possède 108 magasins.
BG: Quel est votre plus beau succès?
CG : D’avoir donné de belles valeurs à nos trois filles, de leur avoir transmis le goût du travail et des responsabilités. Je suis très fier d’elles.
BG: Avez-vous connu des échecs?
CG : Certainement d’avoir perdu des amis, avec un métier qui m’a accaparé. Professionnellement j’ai essayé beaucoup de choses parfois avec des loupés mais ça m’a fait grandir.
BG: Quel est votre style de management?
CG : Je joue le collectif. J’aime entraîner mes collaborateurs dans ma vision et mes projets. On réussit ensemble.
BG: De vos racines et de votre vécu, qu’est-ce qui vous a le plus marqué?
CG : Je crois dans l’humain, dans la qualité des relations, parfois avec beaucoup de naïveté.
BG: D’où vous vient votre envie d’entreprendre?
CG : L’envie de m’en sortir a été un ressort. Je voulais une belle vie pour ma femme et mes filles. Je pense avoir une capacité à attraper les opportunités et à les transformer en business rentable.
BG: Pourquoi vous vous levez le matin?
CG : J’aime avant tout être avec des gens, j’avance en meute, je ne suis pas un loup solitaire. Et puis pour mettre en action des idées, pour changer le cours des choses.
BG: « OR en CASH » se définit comment ?
CG : Il y a 5 ans je vous aurais répondu c’est de l’achat d’or aux particuliers . Aujourd’hui, on fait du négoce de métaux précieux et dans 5 ans notre métier aura certainement beaucoup changé. Nous sommes un commerce de proximité pour permettre à tout le monde, facilement, de vendre ou d’acheter de l’or.
BG: Qu’est ce qui fait le choix de vos implantations ?
CG : Le retail de proximité, au coeur des villes moyennes. Notre premier succès est à Corbelin, un village de 1700 habitants. On ambitionne une couverture nationale en étant à moins de 30 minutes de tous les français.
BG: Pourquoi les gens vendent-ils leur or ?
CG : Étonnement c’est rarement par nécessité. C’est plus pour se faire plaisir, pour s’offrir un voyage par exemple. On a de l’or dans un tiroir et on a envie de le monétiser. On remplace la banque où la démarche est très compliquée, ou le bijoutier chez qui on amène des bijoux pour les transformer.
BG: Quel est le process ?
CG : Le particulier vient chez « OR en CASH » avec son or quelle qu’en soit la forme. On vérifie son identité et on l’enregistre dans un livre de police. On expertise sans délai et on paie comptant par chèque ou par virement. Ensuite l’or part chez un fondeur qui le transforme et le recycle. Les particuliers viennent aussi pour acheter des pièces ou des lingots, c’est l’or investissement
BG: Le projet qui vous fait avancer ?
CG : Redonner à l’or un rôle de monnaie.
BG: Quelle est la valeur qui vous caractérise?
CG : L’exigence, envers moi-même et avec les autres. J’aime fixer la barre très haut.
BG: Qui est Christophe Gerber en dehors du travail ?
CG : J’aime le travail, c’est un plaisir. Mais je pratique la semaine en 4 jours. Je partage mon temps entre Lyon et notre village dans l’Isère. J’apprécie les bons moments avec des proches. Je fais du sport. Je cours, je golfe et je me suis mis au surf.
BG: La table joue-t-elle un rôle important ?
CG : Je ne suis pas très porté sur les grands restaurants. La table, c’est d’abord les gens qu’on met autour, les moments de partage en famille, avec des amis, avec mes collaborateurs aussi.
BG: Et ce que vous mettez dessus.
CG : Des bons produits, simplement transformés. Le produit vrai.
BG: Vous cuisinez ?
CG : J’aime beaucoup faire des gros poissons ou des belles pièces de boeuf.
BG: Votre plat préféré ?
CG : La pizza que fait mon père, accompagnée d’un Bourbon. Quand je la mange avec mon épouse ou mes filles je l’accompagne de la bière artisanale du Mont Blanc.
BG: Vos grands souvenirs au restaurant ?
CG : Chez Marcon avec nos filles où l’on fêtait un succès. Chez Veyrat, la veille du confinement, je me souviens d’une planche à l’apéritif avec une excellente charcuterie et une tomme entière. Ou encore de la qualité et de la présentation de l’assiette chez Pic.
BG: Un restaurant où vous avez vos habitudes ?
CG : Chez Valentin dans mon village de l’Isère et BARRA CEVICHE, rue Masséna à Lyon dans le 6ème. Un très bon restaurant péruvien.
BG : Qu’est-ce que vous aimez au BARRA CEVICHE ?
CG : D’abord leur ceviche au maigre cru. Leur soupe concentrée aux fruits de mer ou encore le riz crémeux aux fruits de mer. Et puis un excellent filet de boeuf sauté au wok. Une belle adresse, tenue par Sébastian et sa compagne, un couple adorable. Je m’y sens bien.
BG: Votre bulle d’air ?
CG : Je cours tous les matins.
BG: Votre porte bonheur ?
CG : Mon épouse.
BG: Votre recette du succès ?
CG : La persévérance. Se donner les moyens de ses ambitions et accepter de se remettre en cause.