L’ÉNERGIE RENOUVELÉE À LA TÊTE DU GROUPE MAÏA !
À la tête du groupe Maïa, racheté par son père en 2001, Constance a comme cheval de bataille de tourner l’entreprise vers la transition énergétique et écologique. Comment se déplacer demain, comment se loger, comment se nourrir, comment boire … autant de questions qui animent sa réflexion pour imaginer les nouvelles activités du groupe, spécialisé à l’origine dans la construction, le génie civil et le développement ferroviaire.
Après l’école des Mines de Saint-Étienne et un Master finances à l’EM Lyon, Constance fait ses armes à l’étranger, principalement à New York, avant de rejoindre l’entreprise familiale il y a 5 ans. A 32 ans, elle est désormais directrice générale et déploie une formidable énergie pour développer le groupe familial.
BG : Maïa est aujourd’hui très visible avec sa branche hospitality et notamment avec le Château de La Chaize, dans le Beaujolais, un des plus grands domaines viticoles de France.
CG: Oui, après la vente, en 2016, de la branche énergies renouvelables spécialisée dans les éoliennes, nous cherchions une nouvelle trajectoire pour rester un groupe diversifié. Et cette activité, qui porte désormais le nom de Patrimoine et Art de Vivre, en est une illustration. En dehors du Château de La Chaize, nous sommes propriétaires de l’hôtel Villa Maïa, que nous avons construit sur la colline de Fourvière et de deux spas Belle de Maïa.
BG : Posséder un domaine viticole, c’est un peu comme être propriétaire d’un club de foot !
CG: L’analogie est amusante. La construction est un métier lourd et souvent peu reconnue à sa juste valeur. Les métiers de l’hospitality offrent de nouvelles perspectives, de nouvelles rencontres, de nouveaux partenariats. Il y a la reconnaissance d’une certaine réussite, associée à un retour à la terre. Et puis c’est la perspective de nouveaux projets, chers à l’entrepreneur, voir loin et laisser une empreinte.
BG : Le Château de La Chaize est également très novateur en matière d’environnement.
CG: C’est un véritable projet environnemental qui s’inscrit totalement dans l’ambition du groupe. Par exemple, toutes les vignes passent en bio, la géothermie nous permet d’être autonomes en énergie thermique et le développement du photovoltaïque nous permettra prochainement d’être autonomes et de produire de l’électricité. Davantage, il traduit la volonté de Maïa de s’orienter sur le travail de la terre, la viticulture étant la partie noble, mais aussi sur la gestion de l’eau et les nouvelles manières de s’alimenter.
BG : Vous êtes également présents dans la promotion immobilière où vous agissez pour baisser l’empreinte carbone des bâtiments et vous revenez dans les énergies renouvelables avec le photovoltaïque, pôle que développe aujourd’hui votre frère Jules. Vos activités traditionnelles suiventelles votre trajectoire dans la transition énergétique ?
CG: Oui, au delà de nos développements en propre guidés par cette ambition, tous les ouvrages que nous réalisons pour nos clients ont pour finalité la protection de l’environnement et la transition énergétique. Dans le développement ferroviaire, où nous construisons des gares et assurons la maintenance des voies ferrées. Dans le transport et la construction d’énergie décarbonnée, en rénovant des barrages, en construisant des usines de méthanisation ou en travaillant sur le nucléaire avec EDF. Ou encore en préservant la biodiversité avec la construction de passes à poissons. Je suis fière de la diversité de notre Groupe et de ces différents métiers.
BG : Et la table, quelle place a-t-elle dans cet univers qui paraît très normé ?
CG: Une place essentielle car elle participe au bon vivre. Même si l’on s’alimente différemment, en étant plus respectueux de l’environnement, en faisant davantage attention à l’origine des aliments et en donnant plus de place au végétal, la table reste un lieu essentiel de partage et de convivialité.
BG : La table a-t-elle toujours un rôle important dans vos affaires.
CG: Oui car elle permet des échanges plus conviviaux et décontractés. On découvre les gens différemment, c’est très important pour souder les équipes et en réunions internes ou avec des partenaires ou des clients, nous sommes souvent autour d’une table pour passer un bon moment et pour dialoguer plus efficacement.
BG : Quel est votre type de restaurant ?
CG: Je suis plutôt bistrot.
BG : Vos plats préférés ?
CG : Mon aliment préféré c’est la pomme de terre, sautée, frite ou en purée. Sinon j’aime les tapas à l’espagnol. Cela permet de découvrir plein de saveurs et de goûts en petites bouchées, en passant des légumes à la viande et au poisson et ce sont toujours des moments de convivialité et de partage, surtout entre amis.
BG : Votre cantine ?
CG: J’adore aller chez Christian Tetedoie, pour l’homme, ses projets pour l’alimentation et pour sa cuisine qui fait une belle place au végétal. Et puis il dispose de la plus belle vue sur Lyon.
BG : Un bon souvenir à table.
CG: A la maison en recevant une dizaine d’amis pour fêter la Thanksgiving comme quand nous étions à New York, un grand moment de bonheur. Nous avions fait la cuisine à deux avec mon fiancé, ce que nous faisons beaucoup pour nous détendre quand on se retrouve après nos déplacements.
BG : Un endroit pour vous échapper ?
CG: Arcachon. A seulement 3 heures de Paris en tgv, c’est le dépaysement, avec un bon plateau de fruits de mer en bord de plage.