Une femme qui assure
De ses origines italienne et espagnole et de son adolescence outre-mer, Corinne tire une joie de vivre à toute épreuve. Rayonnante, positive, gourmande de la vie, elle transmet un enthousiasme extraordinaire. Après des études d’expertise comptable, elle se lance dans le commerce en région lyonnaise. Le succès est au rendez-vous avec une vingtaine de boutiques à son actif. Changement de vie en 2010, elle devient agent général d’assurances et ensuite courtier en assurances. En mai elle fêtera les 10 ans de son cabinet, présent à Lyon, Vienne et Antibes, chez Stéphane Ogier, le célèbre vigneron en Côte-Rôtie.
Passionnée de la table et de ses attributs, elle a spécialisé son cabinet sur l’assurance des métiers de bouche. Les plus grands Chefs, les groupes hôteliers de renom, les vignerons, les fabricants d’arts de la table, jusqu’aux cuisinistes sont ses clients. Et ils assurent tous être ravis.
BG : Corinne, autre originalité, votre cabinet est 100% féminin.
CP : En effet un cabinet mère et fille entièrement féminin.
BG : Quelle est pour vous la plus grande qualité chez un dirigeant ?
CP : La vision accompagnée de générosité. Construire ensemble, aller de l’avant, entraîner et que le succès soit partagé. Et puis, être proche de ses clients.
BG : Les valeurs que vous revendiquez ?
CP : L’honnêteté, la proximité et l’optimisme.
BG : Votre plus grand succès ?
CP : C’est la chance de partager autant de complicité et de valeurs avec ma fille. Dans la vie comme dans le travail nous formons un vrai binôme.
BG : Comment avez-vous fait le choix de vous spécialiser sur l’assurance des professionnels de la table ?
CP : La table a toujours eu une grande importance dans ma vie. J’ai traité beaucoup d’affaires à table, j’adore cuisiner et recevoir et j’ai eu la chance de faire beaucoup de belles tables et de découvrir de grands vins. J’y ai toujours rencontré des passionnés et des amoureux de la transmission de leur savoir. Cette grande proximité de relation et de goût m’a naturellement guidée dans mon choix et mon positionnement.
BG : Vous venez d’inaugurer votre nouveau bureau lyonnais, place Bellecour. Quelle est sa particularité ?
CP : Je l’ai imaginé d’abord comme un lieu pour recevoir nos clients et dans lequel nos collaborateurs se sentent bien. La partie réception occupe la moitié de l’espace avec une grande cuisine professionnelle et une table pouvant accueillir 12 invités. Nous pouvons faire venir des Chef(fes) lors de dîners exclusifs, ou des vignerons pour partager de bons moments autour de belles bouteilles avec une thématique d’assurances.
Nos clients peuvent venir à l’improviste, il y a toujours quelques grands crus dans la cave à vin et de quoi réaliser de belles assiettes. Et puis c’est un aussi un lieu de partage avec notre équipe.
BG : Aimez-vous cuisiner ?
CP : Oui, c’est d’abord un moment de vie et de partage. Ma grand-mère italienne m’a initiée et fait découvrir les senteurs, les épices, les produits. Mon palais s’est affirmé avec le temps. Je transmets ce plaisir à ma fille.
BG : Une de vos spécialités ?
CP : Le risotto aux cèpes, plus généralement la cuisine italienne.
BG : Vos plats préférés au restaurant ?
CP : Je suis très éclectique. J’adore découvrir de nouveaux goûts, de nouvelles saveurs. Je n’imagine pas un déplacement professionnel sans l’associer à une bonne table et la partager avec un client, rencontrer un nouveau chef. J’ai la chance, par mon métier, de connaître beaucoup de chefs. Lors de leur changement de carte par exemple certains me la font tester et j’arrive toujours avec une bonne bouteille. Je suis malgré tout très attachée à la cuisine lyonnaise et j’avoue craquer facilement pour la merveilleuse quenelle du Bistrot d’Abel, rue de la Bourse (LYON 2), pour son foie de veau et son ris de veau, sans oublier son incomparable crème caramel qui me rappelle mon enfance.
BG : Un souvenir marquant à table récemment ?
CP : Cet hiver un dîner tout à la truffe, à l’Assiette Champenoise avec le chef Lallement.
BG : Des chefs qui vous viennent à l’esprit dans votre Top liste ?
CP : J’aimerais les citer tous. Je pense d’abord à Patrick Henriroux de la Pyramide, nous sommes arrivés en même temps il y a 30 ans à Vienne et j’ai suivi passionnément son parcours, je suis une fidèle parmi les fidèles. Mon palais s’est habitué à tous ses plats. Je raffole aussi de son plateau de fromages servi avec une bouteille de Porto ouvert à la pince chaude et son dessert, le Piano, à base de chocolat et de praliné accompagné d’une Chartreuse. J’adore également l’Oustau de Baumanière et son Chef Glenn Viel dans ma Provence natale et la créativité de Christian Têtedoie à Lyon.
BG : Et à Lyon, où peut-on vous croiser ?
CP : Au Président chez Christophe Marguin, président des Toques Blanches, au 33 Cité, à l’Entrepôt, Chez Abel, Chez Léon de Lyon, ou en bas de mon bureau au Café Bellecour.
BG : Une recette qui a marqué votre enfance ?
CP : Les moules farcies ou les raviolis de ma grand-mère à Cannes.
BG : Un grand moment à table ?
CP : Un moment de vie et de partage avec des gens que l’on aime, comme l’anniversaire de mon père en famille chez Marcon en Haute Loire et son menu tout aux champignons.
BG : Vos vins de prédilection ?
CP : De mes attaches à Vienne, je cite naturellement Condrieu, Côte Rôtie, mais je ne résiste pas à la tentation d’un grand Bourgogne comme un Aloxe Corton ou un Echezeau.
BG : Une passion ?
CP : Voyager. Dès que je peux, je vais en Italie et tous les hivers je retrouve mes images d’enfance dans les îles.
BG : Pour vous échapper ?
CP : Il faut que je retrouve la mer et ses embruns soit Chez moi à Antibes, soit à Lily of the Valley à la Croix Valmer où je retrouve le chef Vincent Maillard et sa cuisine méridionale.
BG : Votre recette du succès ?
CP : Le partage. Rassembler, entraîner pour réussir ensemble.
BG : Vous êtes une femme engagée ?
CP : Je suis très investie sur le plan sociétal et économique. Membre des « Femmes Cheffes d’entreprises du Rhône », j’ai présidé pendant 20 ans l’association des commerçants de Vienne (38) et j’ai toujours agi pour l’entreprenariat au féminin. J’ai créé « les Elles du Courtage » avec des amies, pour valoriser notre métier de courtier au féminin. Nous ne sommes que 10% de femmes cheffes d’entreprises dans l’assurance. Je suis également membre associée à la CCI du Nord Isère, au comex du MEDEF Isère.
Toutes ces activités ont un point commun : la volonté de transmission et de liens humains.
BG : Un objet dont vous ne vous séparez jamais ?
CP : Mon téléphone pour être toujours joignable.