JEAN-LOUIS MAIER
Président de Maier
On gagne plus à prendre le risque de faire qu'à ne pas faire
Leader en France, hors Paris, sur la bijouterie de luxe et la joaillerie de luxe, avec dix boutiques dans le carré d’or lyonnais entre la place Bellecour et la place des Jacobins, Jean Louis Maier est un passionné, il aime construire. Construire une famille, des lieux de vie, des équipes, des boutiques, c’est sa raison d’être. Il se définit comme un épicurien au delà des limites, par amour de la vie, des rencontres et des belles choses.
BG : Comment vous présente-t-on?
JLM: Je suis un Chef d’entreprise de 71 ans, avec une trajectoire sympa. Ma réussite est de travailler en famille avec mes trois enfants, Laura, Arthur et Margaux. Ensemble on a développé l’entreprise pour devenir un distributeur reconnu dans les produits de luxe.
BG : Vous avez un vaisseau amiral avec la boutique Rolex
JLM: Nous disposons de 32 mètres de façade, en face de marques prestigieuses comme Hermès et Louis Vuitton.
BG : Votre patronyme est sur toutes vos boutiques ?
JLM: Sur nos plus grandes boutiques comme MAIER Horloger, MAIER Joaillier et MAIER Vintage. Nous avons également des boutiques Jaeger Lecoultre, Breitling, TAG Heuer, Fred, Pomellato, Poiray, notamment. Puis à venir IWC, Panerai et Tudor.
BG : Comment envisagez-vous de vous développer?
JLM: On ne s’interdit rien, d’autres secteurs du luxe attirent notre attention, comme la maroquinerie. Nous avons déposé la marque MAIER Malletier.
BG : Quelle est votre recette du succès?
JLM: La vitesse de décision et d’exécution. On gagne plus à prendre le risque de faire qu’à ne pas faire.
BG : Quelle est la plus belle qualité à vos yeux?
JLM: L’agilité. Tellement de gens fonctionnent de façon rigide.
BG : Et le défaut majeur?
JLM: Le manque de pugnacité.
BG : Votre définition du bon goût ?
JLM: Conjuguer des matières, des couleurs, des objets, des vêtements… Je peux m’exalter devant une peinture pour l’harmonie de ses couleurs, comme un tableau de Nicolas de Staël, le peintre préféré de Pompidou.
BG : Vous êtes un épicurien?
JLM: Oui, au-delà du raisonnable! La vie m’a gâté, j’ai fait de belles rencontres. J’apprécie un concert de musique contemporaine, j’adore Brel ou Jean Louis Murat qui évoque dans ses textes les montagnes d’Auvergne où j’ai passé mon enfance. J’aime les belles voitures, avec un faible pour ma Morgan. J’apprécie les grands vins de Bourgogne et les belles tables. J’ai beaucoup voyagé. Toutes les couleurs de la vie en somme.
BG : Quelle est la place de la table?
JLM: C’est un lieu d’exception, de partage, de rencontres. J’aime être à table avec des proches, je fuis les dîners de clubs.
La vie m’a gâté, j’ai fait de belles rencontres. J’apprécie un concert de musique contemporaine, j’adore Brel ou Jean-Louis Murat qui évoque dans ses textes les montagnes d’Auvergne où j’ai passé mon enfance.
BG : Et ce que l’on met sur la table ?
JLM: Une belle table bien dressée et savourer des « plats bonne femme » avec un vin rouge de Bourgogne.
BG : Vos plats préférés ?
JLM: J’adore le Sud Ouest et sa cuisine, un bon cassoulet, un confit ou un magret.
BG : Et côté vin ?
JLM: Je n’aime que le vin rouge et essentiellement le Bourgogne. En regardant le film Mondo Vino, dans les années 90, j’ai découvert la Maison de Montille. Des vins d’exception, Pommard, Volnay, Santenay. J’ai un faible également pour le Beaujolais du Château Thivin en Côtes de Brouilly et le Château de la Chaize.
BG : La table joue-t-elle un rôle important dans vos affaires ?
JLM: Oui c’est un moment privilégié. Et puis nous avons créé un lieu extraordinaire où nous recevons nos partenaires et nos clients au-dessus d’une de nos boutiques: le MAIER Piccolo Teatro. Nous pouvons faire des dîners jusqu’à 70 personnes. Nous avons une cuisine équipée où officient régulièrement des grands Chefs.
BG : Quelle est votre table préférée ?
JLM: Sans hésitation Chez Troisgros. J’ai grandi à Roanne, je suis très ami avec la famille Troisgros et c’est dans cette maison à l’époque en face de la gare que j’ai mes plus beaux souvenirs à table en famille. J’aime également La Mère Brazier de Mathieu Viannay et Le Restaurant Paul Bocuse, des institutions. Et puis un coup de coeur pour Monsieur P, de Florent Poulard place des Célestins à Lyon. J’ai également découvert Coco à Lyon, qui vient d’ouvrir aux Brotteaux, un lieu exceptionnel, très élégant, avec une belle assiette.
BG : Pour vous échapper ?
JLM: Un bon livre, d’économie de préférence ou je me plonge dans la presse. Et puis en hiver descendre les pistes de ski de Megève et m’arrêter déjeuner, sur les pistes, chez Annie à Super Megève et en été parcourir les routes d’Auvergne ou du Beaujolais à vélo avec des copains et déjeuner à la Ferme du Poulet à Villefranche.
BG : Quand vous voyagez ce que vous n’oubliez jamais ?
JLM: Une grosse valise, parce que j’adore varier les tenues, quelques montres et j’ai toujours peur de manquer d’un bon livre.