JEAN-YVES BAETEMAN
Fondateur de Batimex
Le (bon) goût des autres
Entrepreneur convaincu, il fonde Batimex en 2004 spécialiste du luminaire et de l’équipement de la maison qui exporte aujourd’hui dans 20 pays
Passionné de voyages, grand connaisseur de la Chine, Jean-Yves Baeteman a passé sa vie à parcourir le monde pour acheter ou vendre. A ce titre, il vient de prendre la présidence de l’APEX, le club des exportateurs, pour aider ses membres à valoriser leurs atouts à l’international. Homme de réseaux, rassembleur, communicant hors pair, Jean-Yves Baeteman est aussi un grand connaisseur de vins. Il préside le Bacchus Business Club de Marseille, véritable créateur de liens entre décideurs autour de la gastronomie et des grands vins. Cet Homme de goût place l’humain au coeur de ses préoccupations et n’a de cesse de valoriser les talents et les richesses de Marseille, sa ville dont il est véritablement amoureux. Marié depuis 45 ans à la même femme qui l’a toujours soutenu, père de quatre fils et grand père de dix petits enfants, Jean-Yves Baeteman est un homme heureux.
BG : Vous vous revendiquez entrepreneur et globe-trotter.
JYB: Oui, je suis un pur produit de l’international, c’est ma vie. J’ai parcouru de long en large 45 pays tout au long de ma carrière pour sourcer, référencer, acheter ou vendre, « comme le Gringo de Jacques Vabre, la main dans le café ». Et puis un Chef d’entreprise accompli depuis 2004, date à laquelle j’ai créé Batimex.
BG : Parlez-nous de votre parcours.
JYB: Tout a commencé en 1983, à ma sortie de Sup de co Marseille (devenue Kedge). J’étais marié, déjà père de 2 fils, il fallait se mettre au boulot ! Parlant bien l’allemand et l’anglais, j’ai intégré une société d’équipements de jardin et nous sommes partis en Chine avec le dirigeant. La Chine s’ouvrait, elle sortait de la révolution culturelle, il n’y avait pas d’aéroport, pas d’autoroute, que des vélos partout. Le début d’une formidable aventure qui a continué à travers quatre sociétés, pour lesquelles j’ai parcouru le monde, plusieurs mois par an, toujours dans l’équipement de la maison. Et puis en 2004, j’ai eu envie d’indépendance et de mettre à profit mes connaissances, je crée Batimex (pour Baeteman import export.)
BG : Votre épouse a toujours été très présente à vos côtés ?
JYB: Oui, d’abord elle m’a permis de me consacrer à ma société en s’occupant de toute la maison et de nos quatre fils, puis elle m’a rejoint pour prendre en charge la gestion, forte de sa formation d’expert comptable. Je n’aurais jamais pu faire ce métier si elle n’avait pas assuré la permanence.
BG : Un de vos fils vous a rejoint ?
JYB: Mon troisième fils, Thibaut, a souhaité intégrer l’entreprise en sortant de son master de commerce. J’étais très fier et heureux qu’il nous rejoigne sans ressentir l’habituel besoin d’aller faire ses armes ailleurs ! Il a beaucoup contribué au développement, notamment en créant la branche e-commerce qui pèse aujourd’hui 70% du chiffre d’affaires. Je viens de lui céder 95% de l’entreprise dont il assure maintenant pleinement la direction.
BG : Quel est le périmètre de Batimex aujourd’hui ?
JYB: Nous réalisons 27 millions de chiffre d’affaires dont 30% à l’export. Nous fabriquons et commercialisons des produits d’équipement de la maison et nous sommes leaders du luminaire extérieur avec la marque Lumisky. Nous exportons dans 20 pays vers lesquels nous envoyons plus de 1500 colis chaque jour à des particuliers. Nous vendons également dans la distribution spécialisée, notamment chez Leroy Merlin.
BG : Vous passez désormais votre temps à promouvoir votre territoire !
JYB: Je suis encore présent tous les matins à 7h dans l’entreprise, les habitudes ne passent pas aussi vite que l’on croit. Mais il est vrai que je consacre beaucoup de temps à promouvoir ma ville que j’aime et tous ses talents trop cachés ou gâchés par une actualité peu valorisante.
BG : Vous avez de nombreux mandats au Medef, à l’UPE13, au club de l’Apex, sans oublier le Bacchus Business Club , un des puissants réseaux de Marseille.
JYB: Nous avons d’incroyables pépites à mettre sur le devant de la scène, il faut valoriser nos entrepreneurs et les initier à l’international qui est un formidable tremplin, voilà à quoi j’aspire. Un exemple me vient à l’esprit, qui sait que Marseille possède quatre hubs de fibres optiques parmi les 5 plus grands du monde, dont un qui va de Marseille à New York par les fonds sous-marins.
Nous avons d’incroyables pépites à mettre sur le devant de la scène, il faut valoriser nos entrepreneurs et les initier à l’international qui est un formidable tremplin, voila à quoi j’aspire.
BG : Quelle est votre recette du succès ?
JYB: Il faut connaître ses limites, mais savoir exploiter les ressources qui sont en nous et savoir les mettre en avant.
BG : La plus belle qualité à vos yeux ?
JYB: La franchise
BG : Le pire défaut ?
JYB: La mégalomanie.
BG : Êtes-vous un bon vivant ?
JYB: Je suis un épicurien passionné. Amoureux de la table et de ses moments de partage et de convivialité, fou de bonne cuisine méridionale que mon épouse fait à merveille et grand amateur de bons vins.
BG : Qu’est ce qu’une belle table pour vous ?
JYB: Une belle assemblée, un beau nappage et un beau service notamment de beaux verres, pour inviter à découvrir de bons mets et les vins pour les accompagner.
BG : Quels sont vos plats préférés ?
JYB: Les beaux poissons grillés ou cuits en croûte de sel. Un carré d’agneau ou un pavé de cochon grillé avec beaucoup de gras. J’aime aussi les plats d’origine populaire ici comme la bouillabaisse, qui s’est anoblie avec le talent de grands Chefs comme Lionel Lévy ou Gérald Passédat au Petit Nice, sans oublier de merveilleux restaurants comme le Miramar ou chez Michel qui en ont fait leur spécialité.
BG : Et côté vin ?
JYB: Mon vin préféré est le Condrieu Blanc qui se marie parfaitement avec un poisson ou du fromage. J’apprécie aussi les vins du Domaine de La Croix en blanc ou en rosé, ou encore un Pibarnon sur le territoire de Bandol, principalement en rouge.
BG : Quand vous voulez vous échapper ?
JYB: Un bon livre et un moment de solitude et quand c’est possible descendre les pentes de ski ou partir en voyage pour découvrir ou redécouvrir toutes les richesses du monde.