GUSTAVE COLLECTION
APPLIQUER LES CODES DE L’HÔTELLERIE DE LUXE AU LIEU DE TRAVAIL
BG : Mathieu, vous êtes le fondateur de Gustave Collection, quel est votre positionnement ?
MB: Un nouveau segment de bureau-palace ! Nous proposons aux entreprises des bureaux d’exception à des adresses premium, avec la flexibilité du coworking et les services d’un palace.
BG : Quel marché adressez-vous ?
MB: Tous les services que nous proposons vont dans le sens du bien-être au travail. La problématique majeure des grandes sociétés de service, de conseil et de luxe, est de fidéliser leurs talents et d’en attirer de nouveaux. Au niveau de salaires de ces collaborateurs la rémunération ne fait plus la différence. Ils cherchent davantage la qualité de vie au travail. Les dirigeants veulent donc proposer de véritables lieux de vie au travail avec des services premium. Adresse d’exception, bâtiments prestigieux, matériaux hauts de gamme, espace, salle de sport, spa, lieu de détente, bar, restauration gastronomique, conciergerie…rien n’est laissé au hasard. Comme dans un hôtel de luxe qu’ils peuvent fréquenter pendant leurs loisirs. Il faut redonner envie aux collaborateurs de revenir au bureau.
BG : Quelle est votre différence par rapport à des bureaux luxueux que ces grandes sociétés peuvent aménager pour leur propre compte ?
MB: D’abord la flexibilité dans le choix de la durée, pour des sociétés qui veulent tester un marché ou dont la croissance est rapide. Ensuite et surtout notre clientèle veut se concentrer sur son core business. Elle ne veut plus gérer les travaux, l’aménagement, le personnel de management du site et tous les services associés à ce niveau de gamme. Nos clients sont prêts à payer beaucoup plus cher pour un service clef en main incluant tous les services d’un palace.
BG : Êtes-vous sur un segment de co-working ?
MB: Sur le principe oui, nous proposons des contrats de courte durée avec la flexibilité de la prestation de services. Nous ne sommes donc pas régis par les règles de l’immobilier, avec pour ce type d’immeubles souvent des baux de 6 à 9 ans minimum. Par contre dans la réalité pas du tout, nos clients sont des corporates, beaucoup plus stables que des petites sociétés. Nos contrats ne concernent que des étages privatisés et pour une durée minimum de deux ans.
BG : Comment avez-vous eu l’idée de Gustave Collection ?
MB: Avant de créer ma société, j’ai été business développeur dans le co-working auprès de grandes sociétés,. J’ai ensuite géré des centres d’affaires hauts de gamme en France et à l’international. C’est dans ce contexte que j’ai vu l’attente des sociétés prestigieuses évoluer considérablement notamment après le Covid.
BG : Quels sont vos projets de développement ?
MB: Après notre premier immeuble lancé il y a un an au 21 rue de la Paix à Paris, dont les sept étages ne sont occupés que par trois sociétés, nous ouvrons dans un mois au 43 avenue de l’Opéra. Ce nouvel immeuble de prestige de cinq étages est loué par deux sociétés, une dans le luxe, l’autre est un fonds d’investissement international. La durée contractuelle dépasse six années. Nous avons également signé un magnifique hôtel particulier Haussmanien, rue de la Paix, il ouvrira au printemps 2024. Notre difficulté est de trouver des lieux magiques sur des artères majeures.
BG : Et l’international ?
MB: Nous visons à terme les grandes métropoles européennes.